Les mains dans les poches, le regards toujours haut, une cigarette éteinte dans la bouche comme si c'était un morceau de paille, sa tête d'ange, ses cheveux dans le vent frais matinale. Tous les jours il s'aventure dans ses marées sauvages crépusculaires, il rentre ébouriffé par l'air humide et salé, les mains mouillés sentant le poisson mort. Fatigué et hébété par ce sentiment d'habitude irréfléchie qui le hante depuis des années. Et si, une petite chose pouvait lui faire voir la vie autrement, rien qu'un moment, essayé d'avoir un semblant de vie sociale, rien qu'une fois, connaître un fou rire de gamin à en pleurer au lieu de se réfugier dans sa cabine de jeune matelot à boire des verres de rhum. Si c'est ça la vie, avoir un faux sourire collé au lèvre au port pour donner de la joie aux touristes. Alors la vie est bien triste.